Juste une mère, Roy Jacobsen (2024)
Ven 15 Mar - 8:03
Juste une mère nous emmène dans les solitudes de Norvège, non loin des îles Lofofen, où vit Ingrid, le personnage principal de ce roman. Sous le même toit que sa tante, elle élève ses enfants, dont la petite Kaja, née d'une passion passagère avec un soldat russe durant la guerre. L'existence est fondée sur le travail, la pêche, les différentes tâches de la vie quotidienne :
"On se lève pour deux raisons, en premier lieu pour contenir les pensées de la nuit par le travail, ensuite parce que le travail doit être fait."
Au début du livre, elle reçoit une mystérieuse lettre d'une femme, Mariann Vollheim : doit-elle l'ouvrir, la lire ? Elle a été sa rivale et toutes deux ont aimé le même homme, Alexander, ce soldat russe...
Il y a aussi le vieux Johannes, ou qui donne l'impression de l'être depuis que sa femme Olavia l'a abandonné, le laissant seul avec son très jeune fils, Mattis. Un jour, Johannes, qui livre par bateau le lait, ne revient pas, et c'est Ingrid qui prend l'orphelin avec elle et l'élève comme son fils.
Le roman se déroule avec lenteur, dans l'atmosphère des fjords et en suivant les saisons : celle de la pêche aux harengs, par exemple, véritable fête pour petits et grands. On voit grandir Mattis, devenu Matthias, se tisser les liens entre les individus de la famille et celle d'Olavia, la femme qui n'est jamais revenue au pays, qui a laissé un fils et un mari pour un amant en Allemagne.
Le point d'orgue est le moment où oncles, neveux et tantes réunis sur un bateau de pêche prennent conscience de leur fragilité et de leur petitesse quand ils croisent des baleines qui pourraient, en un rien, couler l'embarcation. C'est une histoire de famille, sans énormes problèmes à résoudre que ceux du quotidien, avec des êtres qui pleurent leurs disparus avec retenue et dans le silence.
Gallimard, 14 mars 2024"On se lève pour deux raisons, en premier lieu pour contenir les pensées de la nuit par le travail, ensuite parce que le travail doit être fait."
Au début du livre, elle reçoit une mystérieuse lettre d'une femme, Mariann Vollheim : doit-elle l'ouvrir, la lire ? Elle a été sa rivale et toutes deux ont aimé le même homme, Alexander, ce soldat russe...
Il y a aussi le vieux Johannes, ou qui donne l'impression de l'être depuis que sa femme Olavia l'a abandonné, le laissant seul avec son très jeune fils, Mattis. Un jour, Johannes, qui livre par bateau le lait, ne revient pas, et c'est Ingrid qui prend l'orphelin avec elle et l'élève comme son fils.
Le roman se déroule avec lenteur, dans l'atmosphère des fjords et en suivant les saisons : celle de la pêche aux harengs, par exemple, véritable fête pour petits et grands. On voit grandir Mattis, devenu Matthias, se tisser les liens entre les individus de la famille et celle d'Olavia, la femme qui n'est jamais revenue au pays, qui a laissé un fils et un mari pour un amant en Allemagne.
Le point d'orgue est le moment où oncles, neveux et tantes réunis sur un bateau de pêche prennent conscience de leur fragilité et de leur petitesse quand ils croisent des baleines qui pourraient, en un rien, couler l'embarcation. C'est une histoire de famille, sans énormes problèmes à résoudre que ceux du quotidien, avec des êtres qui pleurent leurs disparus avec retenue et dans le silence.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|