Osbert, la lune, les muses
Dim 5 Déc - 10:31
Alphonse Osbert est un peintre de la fin du XIXème/début XXème (1857-1939)
Sa rencontre avec Puvis-de-Chavannes en 1887 fait basculer son inspiration vers le symbolisme.
Dans sa peinture, il représente des femmes au cœur de paysages lunaires ou crépusculaires, qui ne sont pas sans rappeler les œuvres de Paul Delvaux (qui s'en inspirera peut-être?).
Le cycle des saisons, les forêts, les lacs... les arbres fins et qui prolongent le corps des femmes sont les éléments de sa peinture.
Ce sont les muses qui tiennent la lyre... inspiratrices et créatrices à la fois.
La lune et le soleil se confondent.
Quelques tableaux :Muses au bord de l'eau
L'heure grise
La muse de la fontaine
La muse au lever du soleil
Le bain (détail d'une peinture décorative, établissement thermal à Vichy)
Peinture de Paul Delvaux :
C. Maltère
Osbert dans La Tour des Dames
Dim 19 Juin - 9:32
Alphonse Osbert est présent dans le roman La Tour des Dames de Céline Maltère, dont l'action se passe autour du château de Randan.
Le roman est construit entre présent et passé : une écrivaine/journaliste vient à Vichy pour écrire un texte sur le domaine de Randan. Au cours de ses recherches, elle se rend compte que le peintre Alphonse Osbert a joué un rôle à Vichy et à Randan (peintures décoratives à Vichy, son épouse a été au service de la comtesse Isabelle).
Beaucoup de scènes sylvestres empruntent à l'atmosphère des tableaux d'Osbert.
La couverture est "Chant du soir", peint en 1906 et visible au Musée des Beaux-arts de Nancy.
C'est grâce à ce peintre qu'Abèle va rencontrer Odélia :
Le roman est construit entre présent et passé : une écrivaine/journaliste vient à Vichy pour écrire un texte sur le domaine de Randan. Au cours de ses recherches, elle se rend compte que le peintre Alphonse Osbert a joué un rôle à Vichy et à Randan (peintures décoratives à Vichy, son épouse a été au service de la comtesse Isabelle).
Beaucoup de scènes sylvestres empruntent à l'atmosphère des tableaux d'Osbert.
La couverture est "Chant du soir", peint en 1906 et visible au Musée des Beaux-arts de Nancy.
C'est grâce à ce peintre qu'Abèle va rencontrer Odélia :
EXTRAIT DE LA TOUR DES DAMES
Elle compléta par ses lectures ce qu’elle avait glané au parc ; ce qui lui plut davantage fut de se plonger dans les livres d’art, où elle avait trouvé la mention d’une peinture très troublante, censée représenter le domaine de Randan. Pourrait-elle la voir au château ? « La muse pleurant le départ de la princesse » lui semblait si prémonitoire qu’elle voulut en apprendre plus sur son peintre. Alphonse Osbert, symboliste qui peignait les étendues d’eau et les femmes, les chants nocturnes et les forêts, aiguisait sa curiosité. Comment avait-il pu imaginer une nymphe accablée par la destruction d’un château ? Ou n’était-ce qu’un départ qu’elle pleurait, l’expression de la nostalgie ? Abèle aurait aimé voir en vrai ce tableau : existait-il vraiment ? On disait qu’il pouvait se trouver dans les réserves du domaine. En tant qu’écrivain-journaliste, lui autoriserait-on cette visite ? Il lui parut source d’inspiration, receleur d’un mystère qu’il lui fallait percer. Abèle posa la question à l’une des employées de la bibliothèque, qui ignorait tout de ce peintre. Entendant sa question, une collègue derrière elle lança :
« Il faut demander à Odélia. »
L’employée prit son téléphone :
« Alphonse Osbert, ça te dit quelque chose ? »
Raccrochant aussitôt, elle s’adressa à Abèle :
« Au fond de la pièce, à droite, vous verrez un petit escalier en fer et en colimaçon. Empruntez-le et en haut, demandez Mme Martial. »
Dans cet extrait, Abèle s'interroge sur un tableau qu'on attribue au peintre, mais qu'on n'aurait jamais retrouvé (est-il dans les remises du domaine de Randan...?). Il s'appelle "La Muse pleurant le départ de la princesse" :
Par cette peinture, Abèle pense pouvoir résoudre le mystère de l'incendie du château qui a eu lieu en 1925.
La femme d'Osbert, peintre elle aussi, est mentionnée dans le roman :
EXTRAIT DE LA TOUR DES DAMES
— Ursuline, voici Marie-Louise, la défunte femme d’Alphonse. Elle fut elle aussi attachée au domaine.
— Grâce à vous, je l’ai fréquenté de très près. Enseigner la peinture à vos filles fut pour moi un très grand honneur. Comme mon mari, je peignais : des femmes aussi, des paysages… Le château a été une de mes grandes sources d’inspiration. Née ici, je l’ai connu enfant. Nous venions nous promener en famille dans la campagne d’Auvergne. Le peindre du temps de sa splendeur m’a procuré un tel plaisir ! Il fallait voir ses toits pointus servir de pyramides aux fauves…
— Je me souviens de ce tableau que vous avez fait autour d’une vraie photographie de moi. Je ne sais pas ce qu’il est devenu… Je le trouvais simple et étrange. Le médaillon en noir et blanc, digne de ceux qu’on voit sur les tombes, me donnait le rôle d’une défunte protégée par un arbre mort. Et au loin, le château, immortel. À chaque fois que vous l’avez peint, que ce soit vous ou votre époux, vous l’avez associé à la lueur des flammes. C’est bizarre de le fondre toujours dans des tons de crépuscule ou d’automne.
— J’ai tant aimé les jours passés ici que j’y suis restée après ma mort en 1925. Alphonse en fut si malheureux que son inspiration changea : ses personnages se sont recroquevillés, ses couleurs se sont attristées, ses toiles se sont ternies en même temps qu’il perdait le goût de la vie. »
Le médaillon auquel elle fait allusion est celui-ci :
Voici aussi la référence d'un livre sur les peintures d'Osbert (ornementé d'un objet personnel) :
« Il faut demander à Odélia. »
L’employée prit son téléphone :
« Alphonse Osbert, ça te dit quelque chose ? »
Raccrochant aussitôt, elle s’adressa à Abèle :
« Au fond de la pièce, à droite, vous verrez un petit escalier en fer et en colimaçon. Empruntez-le et en haut, demandez Mme Martial. »
Dans cet extrait, Abèle s'interroge sur un tableau qu'on attribue au peintre, mais qu'on n'aurait jamais retrouvé (est-il dans les remises du domaine de Randan...?). Il s'appelle "La Muse pleurant le départ de la princesse" :
Par cette peinture, Abèle pense pouvoir résoudre le mystère de l'incendie du château qui a eu lieu en 1925.
La femme d'Osbert, peintre elle aussi, est mentionnée dans le roman :
EXTRAIT DE LA TOUR DES DAMES
— Ursuline, voici Marie-Louise, la défunte femme d’Alphonse. Elle fut elle aussi attachée au domaine.
— Grâce à vous, je l’ai fréquenté de très près. Enseigner la peinture à vos filles fut pour moi un très grand honneur. Comme mon mari, je peignais : des femmes aussi, des paysages… Le château a été une de mes grandes sources d’inspiration. Née ici, je l’ai connu enfant. Nous venions nous promener en famille dans la campagne d’Auvergne. Le peindre du temps de sa splendeur m’a procuré un tel plaisir ! Il fallait voir ses toits pointus servir de pyramides aux fauves…
— Je me souviens de ce tableau que vous avez fait autour d’une vraie photographie de moi. Je ne sais pas ce qu’il est devenu… Je le trouvais simple et étrange. Le médaillon en noir et blanc, digne de ceux qu’on voit sur les tombes, me donnait le rôle d’une défunte protégée par un arbre mort. Et au loin, le château, immortel. À chaque fois que vous l’avez peint, que ce soit vous ou votre époux, vous l’avez associé à la lueur des flammes. C’est bizarre de le fondre toujours dans des tons de crépuscule ou d’automne.
— J’ai tant aimé les jours passés ici que j’y suis restée après ma mort en 1925. Alphonse en fut si malheureux que son inspiration changea : ses personnages se sont recroquevillés, ses couleurs se sont attristées, ses toiles se sont ternies en même temps qu’il perdait le goût de la vie. »
Le médaillon auquel elle fait allusion est celui-ci :
Voici aussi la référence d'un livre sur les peintures d'Osbert (ornementé d'un objet personnel) :
Peintures murales à Vichy
Dim 16 Oct - 10:19
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