Pierre Benoit, Les Agriates (1950)
Mer 22 Sep - 18:52
Pierre Benoit, Les Agriates, Albin Michel, 1950
Le roman s'ouvre sur la confession de Pascal Conti, un berger corse qui, sa vie durant, a servi fidèlement son maître, Aldo Pagellini. Un drame achève son existence, que le roman s'ingéniera à nous faire comprendre. Aldo, contre l'avis de sa mère, Vannina, a décidé d'épouser une femme de vingt ans plus jeune que lui, la belle et mystérieuse Aquilina. La rupture avec la mère consommée, la vie du couple se passe pour le mieux, Aquilina rayonnant auprès des amis d'Aldo et se montrant une maîtresse de maison enjouée et efficace. Un soir, après un dîner qui a couronné une partie de chasse calamiteuse, Aldo trouve par terre un billet de la main de son épouse avertissant son amant d'être dorénavant plus prudent... Mais qui est cet amant ? L'un des trois convives chasseurs ? Aldo est décidé à les tuer l'un après l'autre, jusqu'à l'aveu. Aquilina, elle, se refuse à dévoiler le nom de son amant... Le lecteur comprendra tardivement pourquoi. Exilée dans le désert des Agriates, dans une terrible propriété en ruine infestée d'araignée venimeuses, Aquilina reste mutique.
La révélation finale est digne de "Mateo Falcone" de Mérimée, dont Pierre Benoit, en admirateur du romancier novelliste, s'inspire pour une grande part.
Ce roman, qui traite à mots couverts de la différence d'âge entre Pierre Benoit et sa jeune femme Marcelle, épousée trois ans avant la parution du roman, est aussi une mécanique implacable qui séduit le lecteur et le pousse à dévorer les derniers chapitres. Comme à son habitude, Pierre Benoit bande lentement le ressort de sa mécanique implacable jusqu'au dénouement.
Un grand roman d'après-guerre pour un Pierre Benoit désabusé et ayant trouvé auprès de ses amis corses de quoi revigorer sa plume.
SMLa révélation finale est digne de "Mateo Falcone" de Mérimée, dont Pierre Benoit, en admirateur du romancier novelliste, s'inspire pour une grande part.
Ce roman, qui traite à mots couverts de la différence d'âge entre Pierre Benoit et sa jeune femme Marcelle, épousée trois ans avant la parution du roman, est aussi une mécanique implacable qui séduit le lecteur et le pousse à dévorer les derniers chapitres. Comme à son habitude, Pierre Benoit bande lentement le ressort de sa mécanique implacable jusqu'au dénouement.
Un grand roman d'après-guerre pour un Pierre Benoit désabusé et ayant trouvé auprès de ses amis corses de quoi revigorer sa plume.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum