Les raisins de la colère, J. Steinbeck (1939)

La famille Joad se voit contrainte de quitter ses terres, comme tous les autres exploitants agricoles qui sont remplacés par des machines. Dans leur maison cabane vivent Pépé, Mémé, Ma, Pa et leurs enfants. Tom, en liberté conditionnelle (emprisonné pour avoir tué à coups de pelle dans un bal un homme), revient chez lui au moment où tous s'apprêtent à prendre la route. Sur son chemin, il rencontre Casy, pasteur qui ne veut plus l'être.
Avec le peu d'argent qu'ils ont, ils achètent une voiture transformée en carriole et, tous ensemble, ils prennent la Route 66 avec l'espoir de meilleurs jours en Californie. Là-bas, on promet le bonheur : ramasser du raison, cueillir des oranges, vivre de son travail...
Mais ils ne sont pas seuls, sur la Route 66, à chercher à assouvir le rêve américain.
La narration s'entrecoupe de chapitres descriptifs, (comme celui sur les dents des tracteurs qui cassent la terre et sont causes du malheur des métayers, ou encore celui sur la marche d'une tortue, franchissant les talus coûte que coûte...), un peu à côté de l'histoire, mais donnant une profondeur au propos. La route est longue, les voitures rendent l'âme et les hommes s'épuisent... Comme dans Des souris et des hommes, Steinbeck peint des personnages simples, bons, prêts à croire en un rêve que le lecteur sait mort d'avance...