Les illustrations de La Tour des Dames
Sam 10 Déc - 11:31
Le roman La Tour des Dames (paru le 13 octobre chez éditions Christine Bonneton) est illustré de vignettes faites par Jean-Paul Verstraeten.
Dans le livre alternent des chapitres historiques et fictionnels (première couche) et d'autres chapitres qui replacent le lecteur au temps présent (deuxième couche).
Abèle et Odélia, par leur rencontre, font naître le manuscrit d'Abèle, où l'on raconte l'incendie du château en 1925, la réincarnation des femmes (Adélaïde d'Orléans, la comtesse Isabelle...) en bêtes de la forêt. C'est cette partie imaginaire qui est illustrée par les vignettes reproduites ci-dessous. Elles discutent ensemble de ce qui s'écrit, elles analysent, s'interrogent sur les personnages, tandis qu'Odélia ne se rend pas vraiment compte du rôle de Muse qu'elle joue déjà dans la conception de ce texte. Ces chapitres que l'on peut considérer comme un métatexte, puisqu'il on assiste à la naissance du roman, à ce qui inspire Abèle, ne sont pas accompagnés d'images... Mais plus le texte avance, plus l'écriture et la réalité se confondent, au point qu'Abèle et Odélia intègrent elles aussi peu à peu la fiction, aspirées par la force du domaine de Randan. On retrouve ainsi des illustrations dans des chapitres censés se dérouler dans le réel.
Moines du VIème siècle, quand le château était une abbaye
Le château en feu
La harde (et un rhinolophe, en référence à un autre livre de Céline Maltère)
Adélaïde au piano, jouant un lied pour Mme de Genlis
Meute de loups
Tête de sanglier transformée en trophée par des chasseurs, dont la corporation est représentée dans le roman par Ferdinand, fils de la Comtesse Isabelle, et Charles Martial, mari d'Odélia
Scène de chasse (le roman est engagé contre cette pratique)
Cygnes (symbolisant l'amour et la solitude)
Animaux des bois, femelles dans lesquelles sont réincarnées les femmes qui ont eu un lien avec le château
Fond des bois (Randan)
Occia, chienne d'Ursuline (Selma, chienne de Céline Maltère)
Les escargots regardant la lune, moment d'osmose entre Abèle et Odélia, illustrant un poème à un moment-clef du roman
À cela, on ajoutera une troisième couche, encore plus réelle, supra-métatexte si on peut dire : celle de l'écriture de La Tour des Dames par Céline Maltère, décidant aussi du sort des personnages de son récit, se racontant à travers un monde familier et réinventé.
Yesh tikvah (en hébreu, "il y a de l'espoir"), placé après les remerciements, vient illustrer cette troisième dimension et donner un caractère autobiographique au texte — offrant une fin plus ouverte que celle du roman, puisque le chat à vélo roule vers l'avenir.
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