Le souci de la terre (Géorgiques), Virgile
Lun 27 Mai - 7:46
Frédéric Boyer présente une nouvelle traduction des Géorgiques de Virgile, sous le titre Le souci de la terre.
Ce traité d'agriculture, paru au premier siècle avant Jésus-Christ avant le règne d'Auguste (-27), s'adresse à Mécène, protecteur de Virgile et des arts, et en est une commande. Virgile y chante la terre et les champs, dans la lignée du poète grec Hésiode (Les Travaux et les jours).
En quatre livres, il donne des conseils pour cultiver la terre, élever le bétail, tailler et faire pousser les arbres, consacrant le dernier livre aux abeilles et au miel qu'elles nous donnent. Ce long poème didactique fait souvent référence à la mythologie. On y trouve des formules restées célèbres, comme le "tempus fugit"... et on y lit, en fin d'ouvrage, l'histoire d'Orphée et d'Eurydice. Virgile écrit que la cause de la destruction soudaine des abeilles est due au malheur et au chant désespéré d'Orphée après avoir perdu celle qu'il aimait.
Notre temps d'agriculture et d'élevage intensifs est loin de ces prescriptions en harmonie avec la nature (même si rien n'est idyllique et qu'on y lit l'effort, la rigueur, et que les animaux sont, comme dans le traité de Varron, des outils...). Même chee Virgile, le temps de l'âge d'or est fini... Frédéric Boyer, touché par le deuil à deux reprises au moment de réaliser cette traduction, fait ressortir avec sincérité une certaine mélancolie qui surgit parfois. Voici quelques extraits :
CMCe traité d'agriculture, paru au premier siècle avant Jésus-Christ avant le règne d'Auguste (-27), s'adresse à Mécène, protecteur de Virgile et des arts, et en est une commande. Virgile y chante la terre et les champs, dans la lignée du poète grec Hésiode (Les Travaux et les jours).
En quatre livres, il donne des conseils pour cultiver la terre, élever le bétail, tailler et faire pousser les arbres, consacrant le dernier livre aux abeilles et au miel qu'elles nous donnent. Ce long poème didactique fait souvent référence à la mythologie. On y trouve des formules restées célèbres, comme le "tempus fugit"... et on y lit, en fin d'ouvrage, l'histoire d'Orphée et d'Eurydice. Virgile écrit que la cause de la destruction soudaine des abeilles est due au malheur et au chant désespéré d'Orphée après avoir perdu celle qu'il aimait.
Notre temps d'agriculture et d'élevage intensifs est loin de ces prescriptions en harmonie avec la nature (même si rien n'est idyllique et qu'on y lit l'effort, la rigueur, et que les animaux sont, comme dans le traité de Varron, des outils...). Même chee Virgile, le temps de l'âge d'or est fini... Frédéric Boyer, touché par le deuil à deux reprises au moment de réaliser cette traduction, fait ressortir avec sincérité une certaine mélancolie qui surgit parfois. Voici quelques extraits :
Poésie Gallimard, 30 mai 2024
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