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Une odyssée martienne, Stanley G. Weinbaum Empty Une odyssée martienne, Stanley G. Weinbaum

Jeu 26 Mai - 19:35
Une odyssée martienne, Stanley G. Weinbaum M3630-10


Stanley G. Weinbaum est un auteur américain mort à 33 ans et qui, malgré sa courte carrière, est reconnu dans le milieu de la science fiction.
Son Odyssée martienne est republiée dans la collection "Les maîtres du fantastique", suivie de plusieurs nouvelles.

L'Odyssée martienne est savoureuse par ses inventions et ses dialogues amusants. Jarvis, revenu d'une expédition martienne, raconte à ses collègues ce qu'il a vu durant ces jours où il s'est égaré.
Sauvant d'abord une créature (qui ressemble à une autruche) d'une horrible bête noire à tentacules, il explore des terres inconnues avec ce nouvel ami nommé Tweel. L'oiseau fait de grands bonds et avance en fichant son bec dans le sable.

Une odyssée martienne, Stanley G. Weinbaum The-ma10

Sur leur route, ils vont rencontrer les créatures des pyramides, bêtes qui passent leur "vie" (car sont-elles vivantes?) à construire des monuments en silice. Ils croisent aussi la bête à rêve, qui se sert de ce que vous désirez pour apparaître et vous attirer vers elle :

"La bête à rêve se sert des espoirs et des désirs de ses victimes pour les piéger".

Enfin, ils font la connaissance d'étranges êtres en forme de tonneaux, à plusieurs pattes, qui passent leur vie à éliminer des détritus en tirant un chariot. Mais ces créatures, en apparence inoffensives, gardent un œuf irradiant, qui pourrait bien être très utile aux humains puisqu'elle émet des rayons capables de guérir les plaies et maladies...


Vallée des rêves est le titre d'une autre nouvelle qui fait suite à l'Odyssée martienne. On retrouve Jarvis et Leroy, qui ont dû retourner à l'endroit où le vaisseau de Jarvis a été abandonné pour récupérer des films. Là, les deux explorateurs voient une immense vallée. Ils aperçoivent à nouveau les êtres tonneaux, les pyramides et surtout retrouvent la trace de Tweel qui les guide dans ce monde étrange où apparaît une petite créature juchée sur un livre est chassée par Tweel : quel secret recèle-t-elle?

J’ai vu… ça ! Une petite créature de la taille d’un gros rat, grise, pelotonnée sur elle-même et visiblement surprise par notre apparition, un visage étroit – le plus sidérant et le plus diabolique qui soit ! – des oreilles (ou des cornes) pointues, et des yeux sataniques qui semblaient pétiller d’une sorte d’intelligence maléfique.
  » Tweel l’a aperçue, a poussé un cri de colère : la créature s’est dressée sur deux pattes minces comme des crayons, a détalé avec un couinement mi-terrifié, mi-provocant, est passée devant nous dans l’obscurité à toute vitesse, trop rapide, même pour Tweel, un machin noir flottant sur son corps comme une cape. Tweel l’a poursuivie de ses hurlements furieux en faisant un raffut qui semblait résonner d’une authentique colère.
  » Mais la chose s’était enfuie ; c’est alors que j’ai remarqué un détail proprement inimaginable. Là où elle s’était accroupie se trouvait… un livre ! La chose était recroquevillée au-dessus d’un livre.


Cette fois, on a une description plus précise des bêtes à rêve, celles qui vous appâtent avec vos désirs et tourments intérieurs :

— Je vous souhaite la bienvenue ! Attention… Pas seulement vos nobles désirs ! Chaque impulsion généreuse, oui – mais aussi chaque méchant petit souhait, chaque pensée vicieuse, tout ce que vous avez jamais désiré, bon ou mauvais ! Les bêtes à rêve sont de merveilleuses vendeuses, mais elles manquent de sens moral !
  — Les bêtes à rêve ?
  — Oui. Il y en avait toute une vallée. Des centaines, je suppose, peut-être des milliers. Suffisamment, en tous cas, pour dresser le tableau complet de vos désirs, y compris les oubliés, ceux depuis longtemps sortis du subconscient ! Un Paradis, en quelque sorte !


Une fois encore, c'est Tweel qui vient au secours des deux hommes en attaquant la bête à rêve et en lui redonnant sa forme tentaculaire :

 À ce moment-là, on m’a fait un croc-en-jambe. Tweel ! D’un bond, il m’avait rejoint ; à l’instant où je m’écroulais, je l’ai vu décoller et piquer droit sur… ce vers quoi je courais, son bec vicieusement pointé sur elle, sur son cœur !
  — Oh ! fit le capitaine en hochant la tête. Sur elle !
  — Ne vous occupez pas de ça. Quand je me suis redressé, cette image-là avait disparu, et Tweel s’agitait au milieu d’un nœud de tentacules noirs – exactement comme lorsque je l’avais vu pour la première fois. Il avait raté un point vital dans l’anatomie de la bête et tentait désespérément de se dégager à grands coups de becs.
  » D’une certaine manière, ma chute avait dissipé la malédiction, du moins partiellement ; au prix d’un terrible combat intime, j’ai réussi à lever mon arme et à loger une balle explosive Boland dans la bête, à moins de deux mètres de moi. Un jet de pus noir, horrible et nauséabond, en a jailli, éclaboussant Tweel et moi ; je crois que la puanteur a contribué à détruire l’illusion de cette vallée de beauté. Toujours est-il que Tweel et moi, nous avons réussi à arracher Leroy à la bête qui s’était emparée de lui ; tous trois, nous avons regagné la crête en titubant, passé sur le versant opposé. J’ai eu la présence d’esprit de lever mon appareil photo par-dessus la crête et de photographier la vallée ; mais je parie qu’on n’y verra qu’une étendue grise et des horreurs gesticulantes. Ce que nous avons vu, nous l’avons vu par l’esprit, pas par les yeux.


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